Gonarthrose

De quoi s’agit-il ?

 

La gonarthrose est l’usure ou la dégradation du cartilage du genou. 

Les causes sont multiples et souvent intriquées entre elles : âge, surpoids, post traumatique (fracture, rupture de ligaments croisés, chirurgie des ménisques), déformation type genu varum/genu valgum, sport à outrance et l’hérédité.

Les symptômes de la gonarthrose sont : les douleurs notamment à la marche (parfois nocturnes en cas d’arthrose évoluée), la raideur du genou avec un flessum qui est une limitation de l’extension, une gêne croissante avec une diminution progressive des activités. 

 La prise en charge médicale de la gonarthrose repose sur une bonne hygiène de vie (perte de poids), une activité physique raisonnable, port de semelles plantaires.

L’on peut y associer des antalgiques, des anti- inflammatoires non stéroïdiens, de la rééducation voire des infiltrations de corticoïdes qui peuvent être faites par votre chirurgien ou votre rhumatologue. L’efficacité des infiltrations est prouvée mais l’effet est temporaire.

La visco-supplémentation est aussi utilisée, est injecté en intra articulaire de l’acide hyaluronique. Ce dernier, en augmentant la viscosité du liquide articulaire du genou, va « lubrifier » l’articulation. Il peut être injecté en 1 fois ou une série de 3 injections à une semaine d’intervalle. Contrairement à une infiltration, son efficacité peut se faire attendre plusieurs semaines mais dure plusieurs mois. Ces injections peuvent être répétées chaque année. A noter que la visco-supplémentation ne permet pas de « recréer » du cartilage.

Chirurgie de la gonarthrose

Votre chirurgien vous proposera une chirurgie si le traitement médical bien mené ne vous permet pas de retrouver une fonction satisfaisante du genou.

Le but de la chirurgie de l’arthrose du genou est d’obtenir l’indolence. La prothèse doit vous permettre de mener les activités souhaitées en supprimant la gêne fonctionnelle liée à l’arthrose. Une marche normale sans boiterie est obtenue dans la très grande majorité des cas.
Voilà quelques exemples d’activités que l’on peut faire avec une prothèse de genou : bricolage/jardinage, randonnée, vélo, golf, natation, tennis en double.

Les sports avec impact, comme la course à pied, sont déconseillées.

  • Prothèse unicompartimentale ou partielle (PUC)

Cette intervention permet de remplacer un seul compartiment du genou sur les trois. Elle est indiquée pour des arthroses très localisées. Le reste de l’articulation doit être sain avec des ligaments croisés compétents. La PUC est composée de 2 éléments : le plateau tibial et la pièce fémorale. Le métal utilisé est un alliage de chrome-cobalt. Un implant en polyéthylène permet le glissement de ces 2 pièces entres elles.  
L’intervention dure en moyenne 30 à 45 minutes. Il s’agit d’une chirurgie peu agressive. 
Cette intervention est moins lourde que la mise en place d’une prothèse totale avec récupération plus rapide. Les capacités fonctionnelles sont en général supérieures à celles d’une prothèse totale. A noter que la position accroupie est difficile avec une PUC. La durée de vie de l’implant est de 10 à 15 ans.

  • Prothèse totale de genou (PTG)

L’articulation du genou est remplacée dans son intégralité. Elle est indiquée lorsque l’arthrose touche plusieurs compartiments. Les ligaments croisés ne sont pas conservés pour sa mise en place. Afin d’optimiser le positionnement idéal de la prothèse, une reconstruction en 3D du genou par un scanner avant la chirurgie peut être réalisé par votre chirurgien. La prothèse pourra alors être fabriquée « sur-mesure ». La durée de vie d’une PTG est de 15 à 20 ans. L’intervention dure en moyenne 1h. A noter que la position accroupie peut être difficile voire impossible après la mise en place d’une PTG.

Les résultats après mise en place d’une PUC ou d’une PTG sont très satisfaisants dans plus de 90% des cas, le résultat est durable (entre 15-25 ans). La rééducation post opératoire est essentielle, votre participation est essentielle pour assurer le bon résultat de votre prothèse. A noter que la rééducation peut se faire en centre, mais cela n’est pas obligatoire.

  • Suites post opératoires immédiates après prothèse de genou

Vos déplacements sont limités pendant 48-72h

Le pansement est refait par les infirmières le lendemain de la chirurgie

La rééducation est débutée dès le lendemain de la chirurgie, avec le kinésithérapeute

Votre genou doit être glacé très fréquemment, n’hésitez pas à solliciter les personnels soignants.

Le retour à domicile est possible si la rééducation est organisée. Si vous allez en centre de rééducation, le transfert est effectué entre le 2ème et 5ème jour.

Prise en charge de la douleur

La clinique de l’Europe dispose d’un comité de lutte contre la douleur comprenant 2 médecins anesthésistes et 2 infirmières assurant la prise en charge des conséquences douloureuses des interventions en étroite collaboration avec le personnel médical et paramédical de l’établissement (protocoles écrits et évaluation régulière avec adaptation personnalisé à la demande du patient).
N’hésitez pas à solliciter le personnel soignant. La douleur n’est pas une fatalité dans les suites opératoires. Elle peut et doit être prise en charge. Nous sommes à votre écoute.

  • Suites après le retour à domicile

Votre sortie est décidée conjointement par votre chirurgien et le médecin anesthésiste.

Les ordonnances d’antalgiques, d’anti coagulants, de rééducation et de soins infirmiers ainsi que le rendez-vous de contrôle post opératoire avec votre chirurgien vous sont fournis à la sortie.

Lors du retour à votre domicile, prévenez votre médecin généraliste pour qu’il assure le suivi. Les compte-rendu de l’intervention et du séjour lui sont adressés directement.

Conseils : restez prudents dans vos déplacements pendant 2 mois, lâchez vos cannes dès que vous serez à l’aise et avec l’accord du kinésithérapeute.

Lors de la consultation post-opératoire, votre chirurgien, en fonction de l’examen de votre genou et de votre radiographie, vous autorisera la reprise d’une activité normale y compris certaines activités de loisirs et sportives. La surveillance de la prothèse est envisagée à intervalle régulier.

Complications 

Infection : complication grave qui peut nécessiter plusieurs réinterventions voire aboutir dans les cas les plus graves à une ablation définitive de la prothèse avec des conséquences fonctionnelles : boiterie définitive. C’est pour cela que nous « traquons » toute source d’infection avant votre hospitalisation. Après votre hospitalisation, toute suspicion d’infection justifie dans les plus brefs délais un avis auprès de votre chirurgien.

Nécrose cutanée, retard de cicatrisation

Hématome

Algodystrophie

Usure de la prothèse

Lésion vasculaires exceptionnelles